Un million d’euros à la retraite… Facile pour un jeune actif.

La majorité du temps, les jeunes actifs fourmillent d’idées dès leurs premiers salaires reçus : véhicules 2 ou 4 roues, restaurants, voyages etc. Et c’est bien normal, il faut profiter de la vie et savoir se faire plaisir quand on le peux.
La retraite, ouh là c’est pour les vieux ! On verra ça plus tard, pour l’instant profitons 🙂
Oui mais non. La retraite ne se prépare pas au dernier moment car plus on attend, plus l’effort d’épargne, de cotisation ou d’investissement sera élevé pour un même résultat.

1. Commencer le plus tôt possible

C’est le point clé.
Dès les premiers salaires, il faut savoir économiser, ne serait-ce que 50 € par mois. C’est à la portée de tous les jeunes actifs. Bien sûr, plus la somme économisée sera importante, plus l’objectif d’une retraite confortable semble facilement atteignable, mais nous allons voir que ce n’est pas le critère essentiel.

L’immobilier
L’objectif peut être un premier achat immobilier. Une petite surface qui servira de résidence principale le temps du célibat, avant de la louer, ou encore un premier investissement locatif en défiscalisation.
Alternativement, l’objectif peut aussi être de capitaliser son épargne sur un contrat d’assurance vie, un plan épargne en actions, ou encore « boursicoter » sur un compte-titre ou une plate-forme de « trading » ça fait mieux dit comme ça 🙂
Le temps est un allié pour préparer sa retraite, encore faut-il en avoir conscience.
Ainsi , en moyenne, en France, les prix de l’immobilier ont pris 11 % en 13 ans (janvier 2008- janvier 2021). Pas terrible me direz-vous… C’est pourquoi en investissement immobilier il faut miser sur le très long terme et donc investir très tôt.

Exemple avec l’évolution des prix de l’immobilier de 2000 à 2020 :

Evolution des prix de l'immobilier

En 20 ans, le prix des appartements en Province a en moyenne progressé de 156 % et celui des appartements en île de France a progressé de 234 %
On notera que sur la même période le CAC 40 recule de -3 % tandis que le DAX a progressé de 102 % et le Dow Jones de 212%
La comparaison s’arrête là car l’effort d’épargne et les frais d’acquisition, de gestion et d’entretien (souvent oubliés dans ce genre de duel) ne sont ni comparables, ni comptabilisés ici. Ainsi les frais de notaire, la taxe foncière, les charges si non loué, les réparations, les rénovations, les assurances et les éventuels frais d’agence de location de l’un sont à opposer aux frais d’entrée et de gestion de l’autre.
Tout comme les loyers de l’un (et les vacances locatives) et la distribution de dividendes de l’autre…

Les placements financiers
Sur les placements financiers c’est un peu différent car plus on est jeune, moins on possède de capitaux, mais plus on peut se permettre de prendre du risque. Le placement dans la pierre est donc moins accessible que de s’aventurer sur les marchés financiers. Certes il y aura des hauts et des bas mais sur un long terme de durée identique, statistiquement le pari est gagnant.

Exemple avec l’évolution du Dow Jones Industrial (marché US), depuis 1971 :

Evolution du Dow Jones sur 50 ans Source: TradingView

+ 3682 % sur 50 ans, soit en moyenne +73 %/an !
Un capital de 1000 € (6559.59 francs) placés en 1971 sur un fonds indiciel (qui réplique l’indice) vaudrait aujourd’hui en 2021 près de 3 682 000 € bruts, soit environ 3 632 000 € nets de frais de gestion.

Exemple avec l’évolution du Dax 30 (marché EU) sur la même période :

Evolution du cours du DAX 30 sur 50 ans Source: TradingView

+ 2555 % sur 50 ans, soit en moyenne +51 %/an !
Un capital de 1000 € placés en 1971 sur un fonds indiciel vaudrait aujourd’hui en 2021 près de 2 555 000 € bruts, soit environ 2 502 000 € nets de frais de gestion.

Bien entendu, le choix du support d’investissement joue beaucoup sur le résultat. Ainsi, le CAC 40 (créé en 1988) se montre bien moins performant que le Dow Jones ou le Dax sur les mêmes périodes.

2. Capitaliser au maxium

En immobilier, une fois acquis, le bien prend de la valeur avec le temps et l’urbanisation. Ainsi, en étant attentif au respect des 3 règles de l’immobilier (l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement), sauf à avoir investi dans du logement social ou un investissement locatif en défiscalisation en trop petite surface, le placement sera toujours rentable dans le temps.
Mais pour un jeune actif célibataire, deux possibilités se présente :
1. Investir dans un T1 ou T2, qu’il louera en défiscalisation pendant 9 ans, pour réduire tout ou partie de son impôt sur le revenu, d’autant plus élevé que son salaire le sera. Le calcul de rentabilité devra prendre en compte toutes les dépenses, y compris le fait que même si le montage est à l’équilibre, il faudra bien payer un loyer pour se loger sois-même.
2. Acquérir sa habitation principale, puis la revendre au bout de quelques années pour acquérir plus grand etc. Ainsi un jeune actif pourra, petit à petit, de logement en logement, augmenter son patrimoine sans les écueils de la gestion de bien et les risques de moins-value des appartements en résidence de défiscalisation.
Chaque situation étant unique, il conviendra de bien évaluer le pour et le contre des deux projets, les plus fortunés pouvant faire les deux, pourquoi pas !

D’un autre côté, si le jeune actif mise sur les actifs financiers, la volatilité sera bien plus élevée qu’avec l’immobilier, mais le potentiel de gains aussi. Et même s’il se produit plus de « krach » boursiers que de « krach » immobiliers, le temps joue davantage en faveur des placements boursiers notamment grâce à la capitalisation des dividendes et surtout des intérêts composés associés aux versements programmés.
En effet, non seulement les versements automatiques permettent de compenser les périodes de marchés baissiers en continuant à acheter moins chers (en savoir plus sur les versements programmés), mais les intérêts composés augmentent de façon exponentielle les rendements des placements boursiers.

Exemple : En ouvrant un contrat d’assurance-vie en UC (ou un PEA ou un compte-titres) avec 500 € et en y plaçant 200 € par mois pendant 45 ans (sans indexation sur l’inflation), avec une plus-value annuelle moyenne de 8 %, un jeune actif disposera à terme d’un million d’euros !

Vous allez me dire 200€/mois c’est beaucoup et je répondrai, oui et non. Cela dépend certes du salaire mais surtout de l’état d’esprit, cigale ou fourmi. Mais admettons…
De même, peut-être pensez vous que 8 % par an c’est beaucoup ?
Que nenni, en sélectionnant un fonds indiciel performant, quitte à l’arbitrer au besoin, la performance moyenne annuelle est généralement bien au-delà des 10 points.
Quelques exemples de fonds indiciels, « trackers » ou ETF :
– « Lyxor Nasdaq-100 » : 68 % /an en moyenne sur 10 ans
– « Lyxor MSCI World Info Techno » : 57 % /an en moyenne sur 10 ans
– « iShares MSCI North America »  : 30 % /an en moyenne sur 10 ans
– « Lyxor DJ Industrial » : 30 % /an en moyenne sur 10 ans
– « Amundi ETF MSCI World » : 23 % /an en moyenne sur 10 ans
– « Lyxor robotics & AI » : 42 % /an en moyenne sur 2 ans (nouveau fonds)
Comme vous le voyez, ces fonds font largement plus de 8% par an en moyenne. Envisageons donc une performance moyenne plus en accord de seulement 15 % /an pour une nouvelle simulation.

Exemple : En ouvrant un contrat d’assurance-vie avec 500 euros en 2021, alimenté par seulement 50 €/mois pendant 40 ans placés sur un ou plusieurs ETF avec une performance moyenne de 15% par an, un jeune actif se retrouvera avec 1,3 millions d’euros en 2061 !!!

Bien entendu le résultat obtenu est basé sur une performance moyenne estimée en se basant sur les performances* décénales des ETF. Rien ne dit que ces fonds indiciels continueront à performer. De plus, chaque année d’autres type de fonds sur-performent bien au delà des 50% encore faut-il savoir les détecter à temps et arbitrer correctement son allocation, comme les professionnels savent le faire.
Mais pour le fun, je vous laisse faire les calculs vous-même et voir ce que vous obtiendrez en remplaçant le taux de 15 % par la performance* moyenne d’un des « trackers » cités ci-dessus 🙂  Calculateur d’intérêts composés

Conclusion

La retraite se prépare dès l’entrée dans la vie active.
Il faut économiser une somme d’argent tous les mois sans exception et la placer en profitant des intérêts composés.
Acheter sa résidence principale ou réduire ses impôts par l’immobilier locatif vient soit en second rang, soit simultanément si on peut se le permettre.
Une stricte discipline budgétaire est indispensable dès le départ afin de garantir une retraite réussie et confortable.

Allez, à vous de jouer maintenant ! 😉

AVERTISSEMENT
*Les performances passées ne préjugent pas des performances futures (AMF)

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